Meuble à poser Louis XVI à l'état de patine

Dimensions : H x L x P : 203 x 124 x 63 cm

Description :
Base en forme de commode reposant sur des pieds sphériques avec des pilastres placés dans les angles et un large risalit typique de l'époque.
Nous voyons trois grands tiroirs en bas, qui sont réunis en une unité par des champs de marqueterie qui se chevauchent. La serrure du tiroir central verrouille également le tiroir supérieur.
Au-dessus, encadrés par des baguettes profilées légèrement en saillie, se trouvent trois petits tiroirs et une tablette coulissante formée par une frise ondulée sculptée.

L'élément supérieur, fortement en retrait, possède un tiroir sous le compartiment de l'armoire à deux portes et une corniche dominante largement en saillie.
Le tiroir peut être verrouillé depuis l'intérieur de l'armoire.

Les grands champs en bois satiné donnent au meuble son caractère unique. Les veines très changeantes, semblables à des flammes, sont posées de manière symétrique. Encadrées par du bois d'acajou nettement plus foncé et bordées d'incrustations de fils, les surfaces de placage sont ici mises en scène comme une œuvre d'art.
Mais ce qui est également impressionnant, ce sont les fines incrustations qui sont posées de différentes manières à travers des bois contrastant entre le clair et le foncé. Nous voyons des frises triangulaires et dentées, mais aussi des marqueteries tridimensionnelles sous les panneaux de porte.

État :
État restauré avec conservation complète de la patine. L'aspect actuel a été conservé et le meuble est bien préparé pour les décennies à venir. Les traces d'âge et d'utilisation ont été délibérément conservées, l'ancien polissage à la gomme-laque a été nettoyé et rafraîchi en douceur.
Au cours de la restauration, les placages détachés ont été consolidés, les fissures et les irrégularités importantes ont été comblées. Les tiroirs coulissent de manière propre et fluide, tous les espaces intérieurs ont été nettoyés et apprêtés à la gomme-laque.

Remarque personnelle :
La question du bon degré de restauration, de la préservation de ce qui vaut la peine d'être conservé, de la conservation ou de l'élimination des traces d'âge et d'usure divise toujours à nouveau le secteur des antiquités.
Si les uns aiment les meubles finement restaurés qui sont en parfait état et fonctionnent parfaitement, les autres aiment le charme de l'ancien et interprètent les traces d'utilisation comme une caractéristique importante de l'antiquité et un signe d'ancienneté et d'authenticité.

L'état véritablement original d'un meuble ancien n'existait qu'au moment où il a quitté l'atelier de son créateur, il y a 100, 200 ans ou plus. Et ce, certainement sans patine à l'époque.
C'est à partir de ce moment-là que la patine a commencé à se développer. Le meuble a été utilisé, les tiroirs ont été ouverts et fermés, les portes ont été claquées, les plateaux de table ont été essuyés encore et encore. Et ce pendant des décennies. Pendant toutes ces années, ce ne sont pas seulement les forces de traction, de pression et de frottement qui ont agi, mais aussi les variations de température, les changements d'humidité et les rayons du soleil. Les surfaces en cuir et les dorures à chaud s'usaient, les placages se détachaient et tout le bois bougeait au rythme des saisons.

Mon opinion personnelle est que chaque éraflure, chaque décoloration et chaque imperfection raconte sa propre histoire et témoigne de l'âge et de l'authenticité.
Les traces d'âge et d'usure forgent le caractère d'un meuble et lui confèrent un certain charme. Elles incitent toujours à se rendre compte de l'âge du meuble et de tout ce qu'il a déjà vécu.

L'état d'une patine vieille de plusieurs décennies n'existe qu'une seule fois. Une fois que la patine a été "restaurée", elle reste "restaurée".
Elle doit alors être recréée à partir de zéro, car une véritable patine ne peut être obtenue avec aucune teinture au monde - une véritable patine a besoin de temps. Elle doit grandir et se développer pendant des décennies et des siècles.

Prix : 7500,- €.