Angleterre (Londres)
chêne peint
milieu du XVIIIe siècle
Dimensions : H × L × P : 236 × 48 × 24 cm
Description :
Horloge de parquet anglaise avec fine laque décorative.
Sur un fond vert sombre apparaissent en or brillant des scènes exotiques de style chino-japonais : temples majestueux, personnages, oiseaux exotiques, fleurs et arbres.
L’accent principal porte sur la façade du meuble, avec sa porte cintrée, sa base à gradins et son chapiteau. Celui-ci, soutenu par quatre colonnes et surmonté d’un couronnement en forme de pagode avec boule terminale, correspond au style typique des horloges londoniennes du milieu du XVIIIe siècle. Les côtés sont plus sobrement décorés de motifs floraux délicats.
Typique de l’époque et de la région est également le cadran arqué, qui au début du XVIIIe siècle remplaça la forme carrée jusque-là habituelle. Dans ce cas, l’arc abrite le levier de mise au silence de la sonnerie, entouré d’appliques en bronze doré au feu avec volutes en C et motifs de coquilles. Des ornements similaires se retrouvent dans les écoinçons de l’anneau argenté des heures.
Les aiguilles noircies ainsi que les heures romaines et les minutes arabes en noir sur fond argenté assurent une bonne lisibilité.
À l’intérieur de l’anneau, sur un fond doré et moleté, se trouvent la petite seconde décentrée, la fenêtre de date et la signature de l’horloger : James Scholefield – London.
La famille d’horlogers Scholefield est attestée sur plusieurs générations dans divers répertoires. James Scholefield exploita son atelier à Londres de 1747 à 1760. L’horloge proposée ici est équipée d’un mouvement à poids, qui sonne les heures sur une cloche et dont l’autonomie est d’une semaine à remontage complet.
À savoir :
Au XVIIe siècle, en Angleterre, les laques noires à décor doré devinrent à la mode et connurent un grand succès pour les caisses d’horloges. À l’origine, il s’agissait de véritables laques asiatiques, mais comme la résine utilisée en Chine et au Japon n’était pas disponible en Europe, et que l’importation était coûteuse et risquée, les artisans européens développèrent bientôt leurs propres procédés. En 1688 parut l’ouvrage de John Stalker et George Parker, A Treatise in Japanning and Varnishing, qui donnait des instructions détaillées sur ces techniques. De nombreux autres manuels publièrent ensuite des recettes de laques et des méthodes de dorure et de polissage.
Le japanning consistait à appliquer plusieurs couches de laque ou de peinture à l’huile, à les laisser sécher, à les poncer finement et à modeler des scènes en relief en plâtre, ensuite décorées de nouvelles couches de laque et de poudre d’or ou de cuivre. Dès les années 1730, les reliefs disparurent et l’on créa des surfaces sombres et lisses, décorées à la peinture dorée ou à la feuille d’or puis vernies.
Ces caisses d’horloges laquées correspondaient au goût pour l’exotisme et associaient l’art horloger européen à une esthétique de surface d’inspiration extrême-orientale.
État :
État restauré, authentique et parfaitement fonctionnel. Le mouvement a été démonté, nettoyé et révisé. La caisse a été nettoyée, la laque consolidée et retouchée.
Prix : 3 700 €
Brian Loomes - Watchmakers and Clockmakers of the World - Complete 21st Century Edition p. 692
Une horloge de parquet tout à fait similaire en termes de décor et de forme de boîtier est illustrée dans le livre spécialisé suivant :Derek Roberts - Die englische Standuhr Fig. 237
Pour en savoir plus sur les décorations en laque ou les chinoiseries, consultez la littérature spécialisée suivante :John Robey - The Longcase Clock Reference Book. Volume 2 à partir de la p. 732
Derek Roberts - Die englische Standuhr à partir de la p. 111
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