Pendule de style Louis XVI

Dimensions : H x L x P : 46 x 24 x 17 cm

Description :
Pendule parisienne de style Louis XVI de la deuxième moitié du 19e siècle, d'une qualité et d'une finesse extrêmes.

Sur des pieds ronds se rétrécissant vers le bas, le socle en marbre de Carrare est orné de rinceaux de laurier et d'un bâton de perle serti.
Une stèle nettement plus étroite, avec des travaux de percement en bronze, se dresse devant des surfaces vitrées. Le bleu des vitres d'origine contraste magnifiquement avec le bronze doré à chaud et souligne la teinte chaude de l'ormeau.
Sous le cadran, nous voyons deux coqs s'élevant de rinceaux d'acanthe, symboles et animaux héraldiques de la France. Le nœud Louis XVI qui relie les deux coqs se retrouve également au-dessus du cadran.
Les côtés de la horloge sont également très travaillés. Sur un fond bleu, nous voyons à nouveau des corbeilles de fleurs bien remplies, des branches de roses et de lauriers. Le jeu des dorures brillantes et mates anime le travail. Les détails, comme les structures des feuilles et les entrelacs des paniers, sont finement travaillés et bien visibles sur certaines des photos.
Un arrangement de flèches, de flambeaux et de chapelets, posé sur un coussin et retenu par un ruban, constitue le couronnement de la pendule. Ici aussi, la grande qualité du travail du bronze se manifeste dans les détails finement ciselés.

Le cadran émaillé, derrière un verre bombé, est dans un état fantastique. Les chiffres romains des heures reprennent le bleu du verre, en noir nous voyons la minuterie, les chiffres arabes et la signature : Lépine, Place des Victoires, 2, Paris.

La signature, tout comme le poinçon au dos du mouvement, représente la Maison Lepine, fondée par Jean-Antoine Lépine (1720-1814), horloger à la cour royale, dont l'atelier fut repris par son gendre Raguet à partir de 1792. L'atelier Lépine et sa maison de vente ont changé plusieurs fois de propriétaire au cours du 19e siècle, l'horlogerie a été en grande partie délocalisée, mais le nom de Lépine, réputé et synonyme de qualité, a toujours été apposé sur les horloges. Le magasin a été exploité sous le nom de Lépine jusqu'en 1919, date à laquelle il a été vendu à la famille d'horlogers Leroy et a porté ce nom.

Le mouvement de pendule français d'une durée de huit jours avec sonnerie à disques a été fabriqué par S. Marti & Cie pour la Maison Lepine. Un poinçon correspondant se trouve également sur la platine arrière du mouvement.
Il convient de mentionner le pendule solaire d'excellente facture, doré à chaud et suspendu à un ressort de pendule. Il est rare de trouver un pendule aussi sophistiqué dans des montres où le pendule n'est pas visible de l'extérieur. Le verre bleu permet certes de voir le mouvement du pendule, mais pas la finesse du bronze. Le fait que le pendule et le mouvement soient originellement liés est prouvé par le marquage au poinçon identique sur les deux pièces : 26398.

Le travail du bronze est attribué à l'atelier Denière Fils, installé rue Charlot à Paris de 1860 à 1890 (voir Tardy Dictionnaire Horlogers Français p. 176). On connaît quelques pièces en bronze estampillées, presque identiques, de Denière. La qualité correspond à la horloge proposée ici. Denière était célèbre pour ses extraordinaires coulées de bronze et exposa à l'Exposition universelle de Paris en 1855. Il a reçu plusieurs commandes royales, dont le carrosse du couronnement de Charles X.

État :
État impeccable et absolument souhaitable du boîtier. L'état de la dorure à chaud d'origine est exceptionnel et presque ne présente aucune trace d'usure.
Le mouvement a été entièrement démonté, nettoyé et révisé. La horloge fonctionne de manière fiable et précise.

Prix : 3500,-€.