Secrétaire baroque avec une marqueterie impressionnante

Dimensions : H x L x P : 211 x 127 x 65 cm

Description :
Secrétaire à poser antique du milieu du 18e siècle avec une marqueterie exceptionnellement riche.

La base, qui repose sur des pieds écrasés, comporte huit tiroirs et une porte. Les tiroirs se ferment au moyen de verrous à goupille depuis l'intérieur du casier.
Au centre, à hauteur d'écriture et de travail, se trouve le casier d'écriture flanqué de deux tiroirs superposés chacun. Le verrouillage des tiroirs fonctionne ici de la même manière que dans la structure inférieure.
La partie supérieure du meuble, en retrait, comporte deux portes derrière lesquelles se trouvent de simples compartiments ouverts.

Les pieds, le socle, le bord du panneau et la corniche sont d'une teinte nettement plus foncée. On peut supposer que ces parties étaient noircies à l'origine. Ce détail, la structure générale du meuble et les anciennes étiquettes de transport trouvées au dos et en dessous font pencher la balance vers une origine dans le sud-ouest de l'Allemagne.

Outre les proportions bien choisies, deux éléments m'impressionnent particulièrement et distinguent ce secrétaire de beaucoup d'autres de son époque. Il s'agit d'une part de l'élan du meuble et d'autre part de la marqueterie.

L'élan :
L'avant du meuble est concave et convexe, ce qui est typique de l'époque. Ce qui est frappant ici, c'est que la façade de la porte est rectiligne. En raison des bords sombres du socle et du bord du panneau, la ligne générale est toutefois conservée. La porte recule d'à peine 10 cm et offre ainsi plus d'espace pour les jambes. L'axe de la porte se prolonge vers le haut sur le volet incliné de la partie secrétaire.
Les lignes des tiroirs superposés à gauche et à droite de l'écritoire constituent un véritable point fort. Le constructeur du meuble a réussi à créer une transition harmonieuse entre la structure, qui ne bouge que très discrètement, et la partie inférieure plus courbée. Le tracé qui en résulte exige une grande capacité d'imagination tridimensionnelle lors de la planification, il est en outre difficile à dessiner sur papier et requiert une grande habileté artisanale lors de la réalisation. Le résultat est une partie de meuble tout à fait harmonieuse, dans laquelle les façades des tiroirs sont exactement intégrées dans la forme du corps de meuble.

La marqueterie :
La conception des surfaces est vraiment unique. Les incrustations géométriques en bois de prunier sont accompagnées de fils d'érable. Ils se croisent, s'enroulent sur eux-mêmes et forment des cadres fascinants pour les dix étoiles plissées en érable et chêne des marais au total.
Contrairement à de nombreux autres meubles de l'époque, les côtés sont ici aussi extrêmement précis et de la même qualité que la façade. Les travaux d'incrustation se poursuivent également au niveau de la genouillère, à gauche, à droite et sous la porte.
L'épaisseur du matériau de placage est bien visible sur la photo qui montre la porte de la genouillère ouverte.

L'intérieur est en bois résineux, comme le corps lui-même, et était probablement tapissé à l'origine.

Les ferrures d'origine sont discrètement gravées. On le voit bien sur l'une des photos.

État :
Le meuble se trouve dans un état souhaitable, remis à neuf et adapté à la vie quotidienne. La patine et la teinte qui s'est développée au fil des siècles ont pu être entièrement préservées grâce à la manière douce dont la restauration a été effectuée.

Prix : 14500,- €.