Paris
Acajou
vers 1800
Dimensions : H x L x P : 92 x 131 x 63 cm
Description :
Quatre pieds patinés en bronze sculpté soutiennent le corps du meuble au design minimaliste, avec deux grands tiroirs et, au-dessus, deux plus petits, encadrés par des profilés en laiton doré.
Une plaque de marbre gris clair avec des veines blanches et une galerie en bronze ajourée coulée et dorée au feu constitue la finition supérieure. La signature se trouve à l'avant gauche sous la plaque : JACOB FRÈRES RUE MESLÉE.
Le corps est construit selon la méthode de construction cadre-remplissage et, comme les tiroirs, il est très proprement fabriqué en bois de chêne.
Outre l'excellente finition artisanale, les proportions équilibrées de la commode sont impressionnantes. L'aspect cubiste, presque moderne, du meuble était stylistiquement très en avance sur son temps.
Un placage d'acajou soyeux et changeant, au veinage calme, constitue l'arrière-plan sur lequel les lignes soulignées par les baguettes dorées prennent tout leur sens. L'absence délibérée de ferrures supplémentaires - les tiroirs ne sont tirés qu'à l'aide de clés - augmente la tension créée par l'opposition entre les surfaces vides et les profilés dorés somptueux.
La conception de ce type de commode remonte probablement à un modèle de Charles Percier (1764-1838), qui travaillait avec Georges Jacob Ier depuis l'aménagement de la Convention au Palais des Tuileries en 1792. Ce dernier a transmis son entreprise en 1796 à ses fils Georges II et François Jacob, qui l'ont dirigée jusqu'à la mort de Georges II en 1803 sous le nom de "Jacob Frères, Rue Meslée" et ont apposé des cachets correspondants sur leurs meubles.
Provenance :
Le meuble proposé ici a été vendu aux enchères chez Christie's Londres le 5 juillet 2007, lot 88. Résultat : 27000,- euros, frais inclus.
État :
La commode est dans un état de conservation soigné, prêt à l'emploi, avec une belle patine d'ancienneté. Trois clés sont disponibles.
Prix de vente : 11500,- €.
Pour en savoir plus sur les œuvres de la famille Jacob, consultez la littérature :
Denise Ledoux-Lebard - Le Mobilier Francais du XIXe Siecle à partir de la p. 267
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