Table d'architecte - dite Table à la Tronchin

Dimensions : H x L x P : 77 x 89 x 53 cm, réglable en hauteur de 77 à 114 cm, rabattable à 146 cm

Description :
Table d'architecte ou de dessin reposant sur des pieds carrés se terminant en pointe vers le bas avec des roulettes en laiton. Table dite "à la Tronchin".
Une fois pliée, nous voyons un bureau avec un plateau recouvert de cuir et un large tiroir dans le cadre. Le tiroir dispose d'une autre surface d'écriture qui peut être déplacée vers l'arrière. En dessous se trouve un compartiment pour le stockage des papiers à dessin. À droite, il y a un compartiment coulissant pour ranger l'encrier et le sable de saupoudrage.
Sur chaque côté, il y a une tablette coulissante recouverte de cuir, qui était utilisée pour poser des ustensiles d'écriture ou une bougie.

Grâce à un système ingénieux, le plateau peut être placé à l'arrière ou relevé à l'avant. Les deux supports qui étaient auparavant encastrés dans les deux pieds avant et qui apparaissent lorsqu'on les remonte sont particulièrement intéressants. Deux crémaillères en laiton permettent de bloquer le plan de travail en hauteur.
La table est ainsi adaptée au travail en position assise et debout.

Les nombreuses incrustations de fils fins, en partie en laiton et en partie en du bois sombre, sont impressionnantes et ne sont perceptibles qu'en y regardant de plus près. Nous voyons ces incrustations non seulement sur le cadre du plateau, mais aussi sur les coins des montants, sur le plateau intermédiaire, et même sur les faces avant des supports relevables.
Veuillez regarder la photo qui montre une partie de la façade du tiroir en coupe. Nous voyons ici que la façade du tiroir n'est pas seulement encadrée par un profilé massif en laiton, mais aussi par deux fins fils de laiton et de bois foncé. Une finition incroyablement fine et artisanale. Sur la photo, on peut en outre voir les encadrements en laiton du bord du plateau, de la partie inférieure du châssis et de l'extrémité supérieure du pied. Ces bordures sont également rares sur les tables de ce type.

La forme stricte et classique s'accorde bien avec l'impression technique générale du meuble.

Ce qu'il faut savoir :
Au XVIIIe siècle, on assiste à un engouement pour les meubles qui dissimulent des mécanismes et des crémaillères et qui témoignent de l'innovation en matière d'ébénisterie, comme le bureau proposé ici, la "Table à la Tronchin".
L'ébéniste parisien Louis Dufour (maître 1764) est considéré comme l'inventeur de cette table, qui a tenu son atelier rue Saint-Hyacinthe jusqu'au début de la Révolution. Il se spécialisa dans les meubles mécaniques et fabriqua, entre autres, des fauteuils pour les hôpitaux, des chaises d'hôpital transformables en lit et des échelles de bibliothèque pliantes.
Le 1er octobre 1777, Dufour fit paraître l'annonce suivante dans Le Mercure de France : "Dufour, maître ébéniste et mécanicien, a inventé une table qui se lève et s'abaisse en tournant une simple manivelle. Tout le mécanisme est caché dans les pieds de la table, ce qui laisse également la place à un tiroir. Cette table est très confortable pour les asthmatiques qui ne peuvent pratiquement écrire qu'en position debout".

Pourtant, ce type de meuble n'a pas été nommé d'après son inventeur, mais d'après le médecin Théodore Tronchin (1709-1781), originaire de Genève, qui menait à l'époque des recherches sur les maladies osseuses, qui étaient souvent la conséquence d'une mauvaise position des architectes à leur table de travail. Il recommandait à ses patients une table dont le plateau s'inclinait et se réglait en hauteur - selon que l'on souhaitait travailler debout ou assis.

État :
État restauré et poli à la gomme-laque. Cuir ancien poinçonné. Le système fonctionne parfaitement.

Prix : Cette table est déjà vendue. J'ai régulièrement des tables similaires dans mon assortiment. Elles ne sont pas toutes disponibles sur le site. N'hésitez pas à me contacter ! La fourchette de prix se situe en gros entre 4500,- et 7000,-€.