Pendule Portefaix

Dimensions : H x L x P : 36 x 28 x 11 cm

Description :
Magnifique pendule en bronze doré à chaud et patiné datant du début du 19e siècle. Elle représente un jeune homme portant sur son dos un grand paquet de coton. Il tient une lettre dans la main droite et s'appuie de la gauche sur une tige de bambou. Sa pipe à tabac est coincée dans le cordon de son chapeau et il porte sa gourde à la ceinture.
Le contraste de couleur intéressant n'est pas seulement la dorure à chaud sur le bronze patiné d'un noir profond, mais aussi les yeux en verre blanc.
Le ciseleur a réussi à rendre les matériaux tangibles grâce à différents traitements de surface. Ainsi, par exemple, la peau est discrètement hachurée différemment du tissu en coton du pantalon - à ce sujet, veuillez regarder la photo sur laquelle on peut voir le pied en détail.
Les proportions de la silhouette sont parfaitement respectées, le drapé sur le pantalon souligne le mouvement dynamique.

Le cœur de la pendule est un mouvement de pendule à 8 jours de l'atelier Jean-Joseph Hanset à Bruxelles.
Les aiguilles Breguet sont bleuies, la pendule est suspendue à un fil, ce qui est typique de l'époque. L'horloge sonne à la demi-heure et à l'heure sur une cloche.

Jean-Joseph Hanset est né à Bevekom en 1767 et décédé à Bruxelles en 1826. Il était "Horloger de la Cour" du roi Guillaume II. Son atelier est attesté à partir de 1799 dans la Trapstraat à Bruxelles. Son frère cadet Jean-Baptiste était également horloger à Bruxelles.
Des horloges de Jean Joseph Hanset se trouvent entre autres dans la Collection royale à Bruxelles (inventaire KK-B224977), au Palais Het Loo à Apeldoorn et au Musée Francois Duesberg à Mons.
On connaît également une pendule Matelot avec mouvement de Jean Joseph Hanset provenant du commerce d'art. Il n'est pas exclu que les deux horloges "Au Bon Sauvages" aient été fabriquées pour le même client. Les bronzes ont très probablement été livrés de Paris à Bruxelles, puis équipés du mouvement spécialement conçu à cet effet. Le fait que le balancier de la montre proposée ici oscille derrière la lunette arrière et non dans l'évidement de la balle de coton étaye la thèse selon laquelle les différents composants ont été fabriqués en même temps, mais pas au même endroit.

Ce qu'il faut savoir :
La représentation du Portefaix est l'œuvre du fondeur de bronze parisien Jean-André Reiche, qui a fait enregistrer son projet artistique à Paris en 1808. Outre la représentation du cueilleur de coton, il existe de nombreuses autres pendules qui traitent du thème de la colonisation. D'autres thèmes du "nouveau monde" ont également été traités artistiquement - animaux et plantes exotiques - papillons, oiseaux du paradis, tabac et épices...

Signes d'admiration pour l'exotisme, les pendules "Au Bon Sauvage" sont typiques du siècle des Lumières de la fin du 18e siècle. Elles illustrent les aspirations d'une société jusqu'alors centrée sur l'Europe, poussée à regarder au-delà de son horizon habituel, notamment par la découverte de la navigation et par la Révolution de 1789.

[Source : Elke Niehüser - Die französische Bronzeuhr S. 140-143]

Des exemplaires de cette horloge se trouvent dans les grands musées du monde, comme le Musée des Arts Décoratifs de Paris.

État :
Très belle conservation de la dorure à chaud avec de légers frottements dus à l'âge.
Mouvement nettoyé de fond en comble et fonctionnant parfaitement.